Ode à l'amour:

Les défricheurs

Il n'est de fermes ou champs de blé
Qui n'aient connu leurs défricheurs.
Pour nettoyer un sol rebelle,
Et tracer les premiers sillons
A travers plaines et vallons,
Ce qui n'est pas un jeu de marelle,
Il faut des bras, beaucoup de cœur,
D'efforts sans cesse redoublés.

Connaissant fort bien leur métier,
Ils manient la hache et la scie
Et, jamais n'osent grommeler.
Comme l'espoir en leur cœur germe,
De leurs mains rudes et de pied ferme,
Essartent, essouchent ou font brûler.
Et, de labour ils se soucient
Car, du succès, c'est le sentier.

Pour nos amis, les défricheurs,
C'est sûr, aucun effort n'est vain.
Domptant la forêt et la lande,
Jamais, ils ne comptent les heures
Et ne craignent le dur labeur.
Sachant combien leur tâche est grande,
Ils rêvent d'heureux lendemains.
Ce sont de braves travailleurs.

Laurent Letendre

        

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